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jeudi 18 avril 2013

Bien dit

"...la première chose à faire pour être capable d'éduquer [un] enfant est de s'éduquer soi-même, de devenir conscient et maître de soi, afin de ne jamais donner mauvais exemple à un enfant. Car c'est surtout par l'exemple que l'éducation est efficace. Dire de bonnes paroles et donner de sages conseils à un enfant, a fort peu d'effet, si soi-même on ne lui donne pas l'exemple de ce qu'on lui enseigne."

"Education" de La Mère, Sri Aurobindo Ashram

Ardèche enneigée


vendredi 12 avril 2013

The Living Matrix

Voici le lien vers un documentaire sur la science et la guérison : "The Living Matrix" en anglais sous-titré en français, cliquez ici !

Pour faire bref :

Des chercheurs, des journalistes scientifiques, des guérisseurs, des patients parlent de guérison et des dernières découvertes scientifiques sur le champ vital, les bio-photons, l'influence de nos pensées et de nos intentions...

Ce film apporte des informations très intéressantes sur le nouveau paradigme théorisé par la physique quantique et ses applications dans le domaine de la santé.

jeudi 28 mars 2013

Ecoconstruction en Ardèche : Lao CC



Enduit terre paille - lôo



 Un petit coup de pub pour des copains : Joris, Mika et Mathias alias "Lao construction" , dans l'idée où donner de l"argent c'est voter, c'est "dire oui" et encourager ceux à qui et ce à quoi on le donne. 




Question bâtiment, faire travailler des personnes qui conçoivent et réalisent les constructions et les rénovations avec un souci de respect de la nature et de l'humain me semble pas mal, et puis je les aime bien alors forcément... !

Voilà comment ils se décrivent :

"Lao construction regroupe tous les domaines de l'écoconstruction qui nous tiennent à cœur. Construire et rénover des bâtiments efficaces thermiquement, en essayant de concevoir avec le client. Ce qui nous botte : la charpente traditionnelle, la paille, la terre, le bois, la chaux et tout matériau local, naturel, le moins industrialisé possible. Nous préférons des techniques simples, avec peu d'énergie grise mais pas mal d'huile de coude : c'est l'intensité sociale!"

Et bien sûr ce qu'ils ne disent pas c'est que vous aurez le plaisir de faire bosser chez vous des garçons aussi appliqués que drôles, sympathiques et charmants (la preuve en images) !

Rénovation, construction, chantiers participatifs... vous pouvez les contacter ici.
Dans l'idéal, ils cherchent des projets dans un rayon d'un heure de Désaignes donc Ardèche, Drôme et Haute-Loire mais si vous avez un très beau projet ils pourront venir jusqu'à chez vous et installer leur campement dans votre jardin.
logotype




mardi 26 mars 2013

"Dix habitudes à changer"


Voici ma propre lecture :
- Nous avons des attentes non exprimées envers les autres or ils ne peuvent pas deviner nos besoins et, de plus, certaines de nos attentes ne sont pas légitimes ou bien ils sont dans l'incapacité d'y répondre.
 --> Exprimons clairement nos besoins.

- Nous faisons des suppositions, des interprétations sur ce qu'attendent, pensent, ressentent les autres.
--> Prenons conscience de nos propres interprétations et demandons à l'autre ce qu'il en est.

- Nous nous raisonnons et nions nos ressentis émotionnels et physiques. Notre corps ne ment pas. Il nous éclaire sur quelque chose qui ne va pas.
--> Prenons conscience de nos ressentis, de nos malaises.

- Nous concédons de vivre des situations qui ne sont pas en accord avec nos besoins pour avoir la paix.
--> Agissons pour changer la situation. Si nous ne pouvons vraiment pas la changer, attention que ce ne soit pas nos propres limites ou les limites induites par le système qui nous disent cela, acceptons la situation et prenons conscience de cette partie de nous qui ne la veut pas, soit nous avons à comprendre quelque chose pour évoluer soit nous devons vivre cette situation tout en continuant à être nous-mêmes.
- Nous prenons en charge les autres sans qu'il ne nous le demande.
--> La première personne dont nous devons prendre soin et que nous avons à aimer c'est soi-même, après seulement nous pourrons accompagner sans attentes et avec amour les autres.

- Nous fuyons la confrontation de peur qu'elle tourne au conflit. 
--> Confrontons-nous et exprimons nous avec respect, sans violence, sur ce que les actions de l'autre qui nous dérangent, sur nos ressentis et nos propres besoins, sur ce que l'on souhaite qui change.

- Nous accusons les autres ou la vie de ce qui nous arrive.
--> Prenons conscience de nos responsabilités, nous co-créons notre réalité, rien ne nous arrive par hasard.

- Nous attendons ou recherchons une solution miracle à l'extérieure de nous-mêmes. Or elle n'existe pas. Nous seuls pouvons agir pour nous venir en aide et pas en posant une seule action et en reprenant nos habitudes qui nous ont mené à la situation délicate.
--> Prenons conscience de notre pouvoir et des conséquences de nos pensées, paroles et actions et agissons au quotidien en accord avec l'idée la plus haute de ce que nous voulons être.

- Nous patientons avec l'espoir que le temps fasse disparaitre les blessures. Or ce n'est pas possible, les conflits non intégrés existent et ne s'estompent pas avec le temps.
 --> Intégrons nos parties de nous blessées avec l'approche qui nous convient (DEI de JV Balga en ce qui me concerne).

- Nous répétons les mêmes erreurs qui mènent aux mêmes situations délicates. 
--> Transformons l’expérience pour en tirer les enseignements, s'enrichir et évoluer.

"L'expérience, ce n'est pas ce qui arrive à quelqu'un, mais ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive. » Aldous Huxley.


vendredi 22 mars 2013

Documentaire sur Pierre Rabhi

Le magazine "Empreintes" de France 5 dresse le portrait du paysan-philosophe Pierre Rabhi, à voir !!
Empreintes


Transurfing 4


 

Le tome 4 de Transurfing de Vadim Zeland est sorti !

L'avantage de ce volume est d'avoir à la fin un lexique qui reprend tous les concepts et idées du modèle.
Je n'ai pas l'impression d'avoir appris quelque chose de nouveau, il y a un passage intéressant sur Dieu, qui va dans le sens de ce qu'on eut lire dans "Conversation avec Dieu" de N.D. Walsh mais qui est bien moins approfondi que dans celui-ci.


Au passage, voici le lien vers l'article de Jean-Jacques Crevecoeur dans lequel il explique pourquoi il ne fait plus partie du groupe Transurfing malgré qu'il pense qu'il s'agit "d’un matériau de grande valeur et réellement novateur."

jeudi 21 mars 2013

Timide

Et si derrière la timidité se cachait la peur de ne pas faire mieux que les autres ?

samedi 9 mars 2013

La vie selon moi en 120 mots

J'ai rassemblé dans un dictionnaire mes écrits de ces trois dernières années : articles de mon blog, écrits personnels que je gardais pour moi, citations, résumés de lectures...
J'ai fait une nouvelle version en noir et blanc, moins chère du coup (9euros).

Acheter La vie selon moi en 120 mots
Les mots :
Acceptation, Accords toltèques, Amitié, Amour, Amoureux, Ardèche, Argent, Arrogance, Art, Astrologie, Autonomie, Balanciers, Beauté, Bioénergie, Cerveau, Champ, Changement, Chemin, Chien, Cœur, Collège, Colocation, Comparaison, Connerie, Conscience, Creuse, Culpabilité, Danse, Défaut, Dépendance, Désir, Détermination, Dieu, Dominant, Douleur, Doute, Drôme, École, Ecole en mieux, Écolière, Effet boomerang, Égalité, Église, Elementaux, Énergie, Enfant, Enseigner, Evolution, Expérience, Extraordinaire, Extraterrestre, Famille, Fantôme, Feng Shui, Frère, Foi, Football, Fraternité, Génies, Géobiologie, Gratitude, Guérir, Guérison, Handicap, Hasard, Holographie, Humour, Importance, Inconscience, Insatisfaction, Intuition, Inversement   des pôles, Invisible, Légende personnelle, Liberté, Lumière, Magie, Maison, Massage, Médecine allopathique, Médecine alternative, Médicament, Mémé, Moi, Mort, Musique, Noël, Ouverture, Opinion, Optimisme, Paradigme, Pardon, Parole, Pensée, Perfection, Peur, Photographier, Positivisme, Pouvoir, Le   pouvoir   du moment présent, Possible, Projet   collectif idéal, Pyramide, Raison, Résonance, Rêves,  Sagesse,  Santé,  Sixième sens, Succès, Suicide, Télévision, Terre,  Thérapeute, Vaccin, Vie antérieure, Vingt­-et­-un,  Vingt­-neuf,  Vivant,  Voyager.

Mon idée : garder la trace de mes points de vue à cette date, semer des graines de réflexion chez ceux qui auront envie de le lire.

"Dictionnaire : invitation au voyage" Olivier

Le lien pour commander le dictionnaire chez "The Book editions" ou pour le recevoir en pdf est dans la barre ci-contre à droite.




 Et pour 11 euros, vous pouvez recevoir un livre avec "La vie selon moi en 120 mots" et "Cinq années de maîtresse".

lundi 4 mars 2013

Ecole, encore et toujours !

Parfois, je repense avec nostalgie à l’école, à mon métier d’instit. Je repense à des bons moments passés ensemble, à des expérimentations, à des réflexions…Je me dis que j’y retournerais bien, pour la vie avec les enfants, pour faire avancer l’éducation, pour servir à quelque chose dans la société. Et puis, non. Je me rappelle ce qui fait que je ne peux pas y retourner, pas comme ça. Je pourrais me retrouver dans ces situations :

-         avoir un espace trop petit, aseptisé, impersonnel, où les enfants connaitraient la même concentration qu’en prison, n’auraient pas la possibilité d’avoir un espace personnel, un espace pour se reposer, des espaces dédiés à différents activités, un espace extérieur naturel aménageable au gré des idées,
-         recevoir des enfants réveillés depuis 6h30 et ayant fait une heure de bus avant d’arriver, devant la refaire le soir, des enfants fatigués dont le rythme biologique n’est pas respecté,
-         travailler dans une école qui n’appartient pas à un territoire et ses habitants, où les parents sont placés en dehors comme devant obéir et faire confiance à la grosse machine étatique, où les voisins râlent et ne participent pas, où les élus ne réfléchissent qu’en terme financier, où les collègues râlent après les enfants, les parents, l’inspection, où le personnel éducatif n’entre pas dans le dialogue…
-         envoyer les enfants le midi dans une cantine bruyante et étroite aux produits non locaux, non biologiques, sur-carnés, au personnel non respectueux qui impose la place et ce qui doit être mangé, ne laissant aucune place à l’autonomie et aux initiatives,
-         travailler dans une école où la cour est une jungle où règne la loi du plus fort, sans espace naturel, sans matériel qui permette des expérimentations, sans abri,
-         une école où l’on ne peut remettre en cause l’intrusion des devoirs
-         une école où les enfants sont des exécuteurs d’exercices
-         une école où le matériel à disposition n’est riche qu’en cahiers et manuels, dépourvue de balance, microscope, fils de laine, romans et documentaires…
-         une école où l’on doit faire vacciner ses enfants, ah mince toute alors !
-         une école où l’on met des notes, fait des classements,
-         une école où l’on est parqué avec ceux de son âge,
Du coup je la vois comment l’école où je veux travailler ?
Je pense qu’un enfant a besoin de :
-         sécurité affective et physique pour développer des apprentissages, 
-          reconnaissance : ses progrès doivent être reconnus par les adultes en qui il a confiance
-         d’autonomie et de prise d’initiative : l’autonomie ce n’est pas resté assis sagement à exécuter des exercices, c’est être capable de mettre en place des règles de fonctionnement dans l’intérêt de chacun. Les enfants ont besoin d’exprimer leur imagination et leurs capacités en proposant des projets et en les mettant en place.
-         d’expérimentation : il fait ses essais et erreurs à son rythme
-         d’espace personnel et de contact avec d’autres de son âge et d’âges différents.
L’école est :
-         une école du territoire
C’est une école à laquelle les enfants peuvent se rendre à pieds, une école de village, de quartier.
Une école qui appartient aux habitants, à ceux qui vivent là.
Elle a un espace assez grand à l’intérieur comme à l’extérieur.
A l’intérieur il y a un espace convivial où l’on peut trouver à boire et à manger, où l’on peut s’asseoir confortablement, un espace où l’on puisse tous se réunir, un espace où l’on puisse se reposer, une bibliothèque, un espace avec chacun son espace personnel « table avec rangement inviolable par qui que ce soit », des espaces dédiés à différentes activités : peinture, informatique, bricolage, création en tissu, fils, cuir, terre, argile, laboratoire… et avec dans chacun tout le matériel nécessaire récupéré ou donné, une cuisine et une salle de restaurant.
A l’extérieur, un espace naturel avec herbe, fleurs, potager, arbres… aménageable au gré des idées et projets, avec éventuellement des animaux, une mare. Un espace avec du matériel appropriable par les enfants pour s’adonner à des jeux et expériences selon leurs capacités et envies : portique avec cordes, trapèze, balançoire, toboggan, objet à escalader… Un espace extérieur abrité pour être dehors sans être au vent ou à la pluie.
L’espace est éducatif : tout ce qui est là peut être détourné, les adultes assurent la sécurité et aident à la mise en place, à la maintenance.
L’école est communautaire, son fonctionnement ne découle pas que du bon vouloir des enseignants. Tous les adultes qui se sentent concernés s’y retrouvent pour partager et décider : les parents, les voisins, les élus et les enseignants. L’école est ouverte toute la semaine, à certaines heures l’enseignant est présent, pour les autres ce sont soit des bénévoles soit des employés communaux.
L’espace est entretenu par tous : on fait tous le ménage selon des modalités à établir, on fait à manger, on sert et dessert le repas on entretient l’espace naturel, les végétaux et les animaux.
Les repas peuvent être préparés par des enfants avec l’aide d’un adulte à partir des produits du jardin et de produits locaux. La salle où l’on mange est une salle conviviale où l’on peut s’asseoir où l’on souhaite, où chacun participe au service et au nettoyage. Les plus grands aident les plus petits à manger.
L’enseignant n’est pas la seule personne à éduquer les enfants. Des intervenants passionnés peuvent être présents de manières ritualisée ou occasionnelle : ateliers « échec », « jardin », « bricolage » ou projets « construction de cabane », « spectacle de marionnettes »…
L’école est ouverte toute la semaine (du lundi matin au samedi midi par exemple) toute l’année à part quelques semaines et chacun y vient quand il veut. Les horaires peuvent varier avec les saisons.
-         Une école vivante
Le milieu est hétérogène : les classes sont multi-âges. Pas de compétition ni concurrence mais entraide et coopération. Ce qui n’empêche pas aux enfants du même âge de se retrouver pour réfléchir entre pairs.
Les apprentissages se font de différentes manières :
-         un ainé transmet un savoir : l’ainé peut être un autre enfant de la classe ou un intervenant,
-         entre pairs, avec le matériel à disposition,
-         seul avec le matériel l’enfant essaie, fait des hypothèses, développe les langages
Les enfants acquièrent des savoir-faire, des savoir, des capacités car ils font des choses pour lesquelles ils sont motivés, qui font sens pour eux. Quand on vit dans un milieu vivant hétérogène où des plus grands lisent et écrivent, l’intérêt de ces deux activités est évident.
Les adultes accompagnent, répondent aux sollicitations, apportent le cadre sécure nécessaire, tant physique qu’affectif. L'enseignant reconnait les progrès, les compétences. Il encourage. Il écoute. Il observe. Il propose. Il met à disposition.
A partir d’un certain âge, les enfants ont besoin d’échanger avec d’autres. Ils peuvent engager des correspondances, organiser des rencontres sportives, culturelles…
Les enfants sont en contact avec l’extérieur : ils téléphonent, écrivent par courrier postal ou électronique. L’école est ouverte, peuvent y être organisées rencontres, spectacles, débats…
L’organisation est décidée en réunion, de nombreuses règles de vie en collectif sont implicites, d’autres ont besoin d’être réfléchies, écrites pour évoluer. Ainsi lorsqu’il y a des dysfonctionnements de constatés c’est tout le groupe qui cherche une solution et dans l’intérêt de chacun. Ce n’est pas le maitre qui gronde et impose une solution. Il garantit juste par sa présence le respect de la loi et de l’intégrité de chacun des membres.

- Une école épanouissante
Et on fait quoi au quotidien dans cette école ?
Des activités artistiques : peindre, sculpter, écrire, chanter, danser...
Des activités artisanales : fabriquer en bois, en terre, en pierre..., bricoler, réparer...
Des activités pour la vie du groupe : jardiner, cuisiner, ranger, nettoyer, soigner animaux et végétaux...
Des activités culturelles : lire, regarder, écouter, observer, admirer...
Des activités humaines : rêver, dormir, se relaxer, parler, imaginer, discuter, jouer...
Des activités sportives : escalader, ramper, courir, rouler, sauter, se balancer, descendre, lancer...
Des activités intellectuelles : essayer, comprendre, découvrir...

Des questions : est-ce que des sujets sont obligatoires ? ou est-ce que tout est laissé à l'émulation, aux propositions ?
S'il y a des sujets obligatoires pour moi, c'est la connaissance du corps, la connaissance de l'histoire, la connaissance de différents modes de vie dans l'espace et le temps.
Y a-t-il des limites de temps imposées ? le temps devant l'ordinateur ? le temps dedans/dehors ? le temps dans les activités pour la vie du groupe ? le temps de présence sur une semaine ? une année ?
Y a-t-il des savoir-faire, connaissances, compétences à acquérir avant tel âge ? sanctionnés par un diplôme ?
Je dirai plutôt non, je pense plus à un projet de "fin de cycle" à présenter.

Pas de programme je crois, plutôt une obligation d'attitude : l'ouverture, le non-jugement, le doute, le questionnement.
Et pour les adultes, deux obligations : une parole impeccable respectueuse des autres et de soi-même, un comportement impeccable, enfin faire de son mieux dans ces deux domaines en gardant en tête que les paroles et les actions servent de modèle aux enfants.

A ceux qui penseraient que les enfants ne feraient rien dans une telle école, oubliez de suite ! La difficulté serait bien plus de réguler pour ne pas trop se disperser.
Ma place dans ce projet :
-         observer les enfants, les connaitre, les reconnaitre, les accompagner
-         coordonner les échanges entre les différents adultes, les enfants
-         coordonner la gestion de l’espace et du matériel
-         aider à la mise en place des projets

mercredi 20 février 2013

Bernard Collot, qui nous aide à faire connaitre ce génie ?!

Dans "La vie selon moi en 118 mots", il y a le mot "génie".
Sous ce mot je m'amuse à écrire le nom de quelques personnes que je considère comme des génies et faisant complètement fi de leur célébrité, ainsi se mélangent, entre autres, Yvan Illitch, mon ami Philippe, Albert Einstein, mon amoureux, Vadim Zeland, mon ami Arthur, l'écrivain Jean-Guy Soumy et Bernard Collot.

Oui Bernard Collot. 
J'écris ceci :
  Instit à la retraite, qui a du génie pour penser l'éducation, qui a permis l’existence d’une école publique   intelligente   et   humaine   dans   la   Vienne   pendant   environ   vingt   ans   et   qui   écrit   pour   nous transmettre ce qu’il peut comprendre avec du recul de son expérience, de ce qui fait que des enfants apprennent. Il voit l’instit comme un ingénieur/technicien qui met en place un environnement, et le maintient, qui permet les apprentissages, doté d’un cœur et d’une conscience pour que les enfants se sentent vivants et reconnus et puissent entrer dans les apprentissages. Il voit l’école comme un lieu appartenant à la collectivité dont le salarié est l’enseignant et dont l’organisation est gérée par tous les intéressés.
      Auteur de « La pédagogie de la mouche », « L’école de simplexité ».

Bernard réalimente son blog : http://education3.canalblog.com/ et vient de nous faire part d'un très bel article sur les rythmes scolaires.

Actuellement les livres de Bernard sont en autoédition sur internet "The book editions". Son premier a été édité chez l'Harmattan et les ventes lui ont à peine servies à rembourser ses dépenses en cartouches d'encre.
A l'heure où les dysfonctionnements de l'école montrent leurs évidences, où l'on commence à reconnaître que ce ne sont pas les enfants qui sont malades mais le système, où le ministère souhaite refonder l'école, nous ne pouvons plus nous passer des idées et des travaux de Bernard Collot !
Il y a urgence à faire éditer ses livres et à réfléchir à un moyen de diffusions ce ces idées ou en tout cas des questions importantes qu'il pose. 
Si vous connaissez un éditeur qui pourrait être intéressé, je suis preneuse ! Mon mail est sur le bandeau de droite. 

Bernard, si tu passes par là, je ne t'ai pas demandé ton autorisation pour faire ce post, tant pis j'assume ! C'est comme si j'avais connaissance d'un trésor resté caché alors qu'il peut apporter tant d'améliorations à l'école, aux enfants, aux parents, aux enseignants. Alors je divulgue !

leçon

"La mort d'un proche nous invite à revoir nos priorités, la mort d'un proche nous invite à célébrer la vie, à donner le meilleur de nous mêmes chaque jour, sans exception, à vivre et à donner autant de bonheur et de joie que possible. La mort invite à l'amour."

Ces mots je les ai écrits alors que je perdais une personne dont la présence m'a été si chère, je les ai écrits avec une émotion vive. A les relire je me dis qu'ils peuvent sembler niais mais peu importe ce dont je suis sure c'est qu'ils venaient du fond de mon cœur. Je n'imaginais pas en les écrivant et en les lisant devant quelques dizaines de personnes venues rendre hommage à ma grand-mère que je ne tarderai pas à me les appliquer à moi-même.

Quelles sont mes priorités ? Pourquoi est-ce que je me retrouve à vivre seule dans un appartement en ville ? Pour avoir une médiathèque, une épicerie bio, un cinéma, un café associatif, une salle de danse... ? Pour être dans une région où beaucoup s’intéressent à "l'alternatif" ? C'est bien, c'est intéressant, intellectuellement intéressant en tout cas.
Par contre humainement...
Pourquoi suis-je loin de mes amis, de mon amoureux, des bois, des champs, de la rivière, de ma chienne, d'animaux ? Pourquoi je n'ai pas un mode de vie en accord avec mes valeurs ? Pourquoi je ne suis pas avec ceux avec qui j'ai envie de vivre et de faire des projets ? Pourquoi je ne suis pas dans ce seul lieu où je me suis dit "maintenant je sais que je peux vivre ailleurs qu'en Creuse" ? Sans doute parce que mon ego n'a pas été satisfait à un moment, qu'il a préféré partir plutôt que de regarder en face ce qui l’embêtait : ne pas contrôler la situation, ne pas être prié par les autres de les rejoindre.
Comme cela fait du bien de regarder en face ses zones d'ombre et de formuler la vérité ! Ça soulage, ça redonne le sourire, ça remet de la joie dans le coeur. Et ça apprend, malgré tous mes beaux principes, mes belles pensées, j'ai encore un orgueil qui me fait faire des choix qui nient mes besoins et me font ressentir des sentiments négatifs. Et quel bonheur en même temps de pouvoir regarder en face son obscurité, seule manière pour la faire passer dans la lumière, l'alchimie selon Jean-Jacques Crevecoeur (voir cet article et celui-ci).
La suite ? en Ardèche j'espère.

« L’expérience, ce n’est pas ce qui arrive à quelqu'un, mais ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive. » 
Aldous Huxley


Ma lettre au Ministre de l'Education nationale

Nicolas, ou Monsieur Nicolas comme je l'ai nommé dans la lettre au ministre, est libéré ! quoique il est plutôt reconduit dans sa cellule : sa classe !
J'ai mangé avec lui aujourd'hui, il semble prendre avec philosophie ce qui lui est arrivé et comprend l'avantage net de la situation : il n'est plus seul et les choses vont devoir être dites clairement à présent !
Il semble que nos lettres aient pesé dans la décision :) !


Voici la lettre que j'ai envoyé au ministre pour l'affaire de N, instit renvoyé de sa classe dans le Loiret, cf. posts précédents.

Monsieur le Ministre de l'Education nationale,

Je vous fais part de mon indignation face à la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui Monsieur Nicolas, professeur des écoles dans le Loiret.

Cet enseignant qui travaille avec beaucoup d’enthousiasme et d’énergie à la mise en place d’un milieu scolaire innovant pour l’épanouissement de tous les enfants se voit renvoyé de sa classe par son inspecteur comme s’il avait commis un acte grave. Cet inspecteur n’a pas pris en compte l’avis de la majorité des parents et des enfants qui sont tout à fait satisfaits du fonctionnement de la classe. Il a simplement pris en compte l’avis de quatre parents désappointés.

Toute personne motivée pour faire évoluer son métier, qui met en place une organisation non conventionnelle s’expose à ce qu’il y ait des mécontents, c’est normal. Ce qui ne l’est pas c’est que ces derniers viennent ruiner tous les efforts mis en place sur une lettre qui ressemble à une dénonciation et avec l’aide d’un fonctionnaire qui préfère désavouer son subordonné pour étouffer l’affaire plutôt que d’investiguer pour comprendre l’intérêt du travail effectué.

Si Monsieur Nicolas a une manière de travailler différente de la manière « classique » c’est qu’il est attentif au bien-être de ces élèves et conscient des limites du système « ambiant » et des progrès faciles à réaliser. Le temps et l’énergie qu’il investit sont énormes, il sait qu’il participe à quelque chose d’important : développer une autre école, plus cohérente, plus vivante, plus épanouissante.

A l’heure où vous cherchez des moyens de révolutionner l’école vous ne devriez pas sortir Monsieur Nicolas de sa classe mais plutôt venir l’observer et discuter avec lui, ou alors si vous le sortez, avec son accord, c’est pour le nommer conseiller pédagogique ou inspecteur !

Le travail de Monsieur Nicolas et de tous les enseignants qui cherchent à développer un milieu éducatif vivant est d’intérêt public ! Faire ce métier, être conscient des problèmes et mettre son énergie à le faire évoluer demandent beaucoup de courage, de force et de persévérance.

Cette affaire porte encore un discrédit supplémentaire au fonctionnement de l’Education nationale et plus précisément aux inspecteurs. Le rôle de l’inspecteur ne serait-il pas de prendre du recul sur la situation et de dénouer le problème en aidant à la communication ? d’observer les acquis des enfants, leur motivation à venir à l’école ainsi que leur intérêt pour les activités qu’ils font et leur degré d’autonomie  ? d’observer si l’enseignant sait reconnaître le progrès de chacun ? sait prendre en compte les besoins de chacun ? sait respecter chaque enfant et lui offrir le cadre sécure dont il a besoin pour développer ses apprentissages ?

Sortir de sa classe un enseignant compétent, blâmer un enseignant lucide et éveillé pendant que tant d’autres qui ne remettent rien en cause, appliquent ce qu’ils pensent être obligés de faire, en ouvrant dans chaque matière un manuel commercial différent se voient récompensés par des notes élevées. Quel sens ? Quelle école ?

Monsieur le Ministre, je vous demande de permettre à Monsieur Nicolas de retourner dans sa classe, de permettre à ces enfants de retrouver celui en qui ils ont confiance, de reprendre leurs projets, de retrouver leur sécurité. C’est urgent !

Faire évoluer l’école est aussi urgent, la première pierre devrait être de s’intéresser à ceux qui comme Monsieur Nicolas mettent leur intelligence, leur réflexion au service de ce magnifique projet : offrir aux enfants un cadre vivant, cohérent dans lequel chacun se sent reconnu, dans lequel toutes les dimensions de l’être sont prises en compte, dans lequel les relations sont vraies et humaines.

Redonnez lui sa classe et reconnaissez l’intérêt de son travail !

Veuillez agréer, monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations
  

Une enseignante qui fut motivée pendant cinq années pour travailler dans le même sens que Monsieur Nicolas et qui a aussi brûlé ses ailes à y mettre trop d’enthousiasme et d’importance et qui préfère à présent acquérir d’autres connaissances, sur la santé et le bien-être, pour revenir plus tard à une éducation, humaine et respectueuse, qui ne pourra se faire dans l’éducation nationale si elle continue de prendre ce chemin, une citoyenne qui a pourtant longtemps défendu l’école républicaine publique et laïque et a même voté pour vous avec une lueur d’espoir pour une approche plus intelligente de l’école.



jeudi 7 février 2013

Mal d'école suite- réponse des parents


Voici la réponse, des plus intelligentes, des parents d'élèves de l'école de N. aux autorités académiques :
 Monsieur l’inspecteur,
Par la présente, nous tenons à vous faire part de notre colère et de notre indignation concernant des faits qui ne devraient pas se produire au sein même d’une école élémentaire.
La brutalité avec laquelle vous avez décidé d’intervenir dans notre école nous interroge aujourd’hui.
Vous avez décidé la mutation express de M. N., sans qu’aucune mesure pédagogique permettant aux enfants de comprendre ce changement n’ai été prévue. Ni les parents, ni la commune n’ont été informés. Quant à la motivation de cette décision, elle reste aujourd’hui sans exposé.
Nos enfants se sont rendus à l’école le mardi 5 février. Quelle ne fut pas leur stupeur ! Une remplaçante était présente et leur a expliqué que « Monsieur N. reviendrait peut-être après les vacances ». S’agit-il du message officiel ? Est-ce donc cela que nous devons enseigner à nos enfants : le mensonge !
Nous vous invitons à méditer sur la perturbation que vos agissements ont engendrée dans l’esprit de nos enfants. La plupart d’entre eux vivent mal ce traumatisme. Nous sollicitons à cet égard l’intervention d’un psychologue scolaire.
Depuis plus d’un an, une très faible minorité de parents d’élèves n’adhèrent pas à la méthodepédagogique dispensée par M. N., ce que nous pouvons tous comprendre dans une société pluriculturelle. En revanche, nous ne pouvons accepter que vous cédiez à cette minorité alors qu’une large majorité de familles apprécie et soutient cette méthode pédagogique. Soutien qui vous a d’ailleurs été exprimé au travers d’une pétition à laquelle vous n’avez porté aucun intérêt. Sommes-nous toujours en démocratie ?
S’agissant de la méthode, nous tenons à souligner qu’elle a insufflé à nos enfants l’envie d’apprendre, l’esprit critique et l’autonomie, la soif de connaissance et le partage avec les autres. Pour la majorité des parents, ces atouts valent amplement toutes les leçons de grammaire. Nous nous interrogeons donc quant à votre souci du bien-être des enfants en les privant de leur enseignant au milieu de l’année scolaire. Y avait-il péril dans la classe pour agir aussi promptement ?
A cet égard, M. N. vous a alerté et a sollicité de l’aide pour un élève en grande difficulté pour lequel il consacre l’entièreté de son attention au détriment des autres enfants de la classe. Cette situation n’a que trop duré et transpire désormais au travers des discussions quotidienne des sorties d’école.
Violence, insulte, railleries au quotidien ne permettent jamais de travailler dans la sérénité, quelle que soit la méthode. Nous sollicitons d’urgence une commission tripartite pour aider cette famille en détresse et permettre à cette école de retrouver une ambiance apaisée.
Sachez Monsieur que toute cette agitation n’a été constructive pour personne. Désormais, les attentes des familles sont simples et non négociables : que les enfants retrouvent leur école, leur enseignant et leurs projets en cours.
En comptant sur votre présence au prochain Conseil d’Ecole, veuillez croire, Monsieur, en l’expression de toute notre considération.

mercredi 6 février 2013

Talent

"Le talent c'est d'avoir envie de faire quelque chose."

Jacques Brel

Mal d'école

Je relaie une lettre ouverte de Bernard Collot suite à l'expulsion de sa classe d'un instit motivé et compétent par son inspecteur car des parents n'appréciaient pas sa manière différente d'enseigner.
Je regrette comme Bernard, que le dialogue entre enseignants et parents soit toujours si limité, une réelle communication éviterait qu'une minorité d’insatisfaits puisse gâcher un travail honorable de recherche de pratiques pour que tous les enfants se sentent bien et apprennent. 

Lettre ouverte aux parents d’élèves de l’école de L. et à la hiérarchie de l’Education Nationale
 Je viens d’apprendre avec stupéfaction ce qui vient d’arriver à N. R. Stupéfaction et immense colère.
Colère vis-à-vis d’une hiérarchie stupide, incompétente voire criminelle.
Stupide parce qu’il suffit qu’une minorité de parents jugent que « ce n’est pas comme cela qu’il faut faire l’école » pour qu’elle obtempère avec le prétexte d’une inspection. Que fera-t-elle demain si d’autres parents demandent le renvoi de son remplaçant avec d’autres jugements ?
Incompétente parce qu’incapable de chercher à comprendre les fondements d’une autre pratique alors même qu’il est devenu de notoriété publique que l’école actuelle est dans une impasse dont tous les enfants subissent les conséquences.
Incompétente même au regard du droit du travail où aucun licenciement, sanction, déplacements d’office ne peut avoir lieu hors des procédures légales. C’est inacceptable dans toute entreprise et cela conduirait leurs auteurs devant les tribunaux. C’est d’autant plus grave qu’il n’y a pas de faute professionnelle qui aurait mis des enfants en danger.
Criminelle au regard des conséquences que peut avoir toute attitude brutale et inconsidérée dans l’exercice d’un pouvoir qui détruit alors les personnes sur lesquelles il s’exerce. Les faits divers sont remplis de ces conséquences humaines parfois dramatiques.
Mais je suis aussi en colère vis-à-vis de ces parents qui au lieu de discuter, de chercher à comprendre eux aussi, vont d’abord se plaindre, parfois dénoncer comme au temps de l’occupation et de la collaboration. Je le suis d’autant plus que justement ils avaient un professeur qui demandait le dialogue. Savent-ils qu’il passait plus de douze heures par jour dans sa classe ou pour sa classe, une bonne partie de ses WE, de ses vacances ? A l’heure où les mêmes fustigent les enseignants qui ne veulent pas perdre leurs mercredi matin ! Savent-ils que ses pratiques découlent de plus d’un siècle d’expérimentations, d’échanges entre des centaines d’autres enseignants et ont toujours démontré leur efficience ?
J’ai été voir un soir N. dans sa classe. J’ai été époustouflé par son travail, par son souci des apprentissages et de l’intérêt des enfants, sa recherche à composer avec l’attente des parents, sa recherche continue dans l’amélioration de ses pratiques.
J’ai été époustouflé par son enthousiasme. J’ai même craint pour lui son trop plein d’enthousiasme. Parce que c’est finalement ce qui fait peur. Comment, vous parents, allez-vous reprocher aux enseignants de se comporter en simples fonctionnaires puisque c’est ainsi qu’ils auront la paix ? Et puisque leur hiérarchie leur demande d’être de simples fonctionnaires et non des éducateurs.
Je suis en colère de voir que dans l’école et autour de l’école les adultes n’arrivent même pas à se comporter en adultes. S’il n’y avait pas les enfants en jeu, je dirais que vous n’avez que l’école (et la société) que vous méritez !
Bernard Collot, un ex instituteur en colère.

dimanche 3 février 2013

Neige et nuages sur les trois becs


Démocratie = tirage au sort ?!


J'ai regardé avec intérêt cette vidéo d'Etienne Chouard. Son blog ici.
Il donne son point de vue sur le lien entre tirage au sort et démocratie.
Le premier interet de son discours est de nous faire réfléchir au rapport entre démocratie/élections/représentants.
Après les polémiques sur les affinités du personnage avec l'extrême droite m'importent peu, ainsi que son point de vue sur l'union européenne. 

La France et toutes les autres démocraties dites "représentatives" ne sont pas des démocraties selon lui, car le peuple élit ses représentants, leur donne tous pouvoirs pour écrire et voter les lois,sans contrôle. Ses représentants sont des personnes qui peuvent être corrompues et ne plus défendre l’intérêt général.
Il propose de s'inspirer de la démocratie athénienne, sans bien sur le côté esclavagiste et misogyne ! Ca peut se faire dans un premier temps à l'échelle de la commune. Un parlement ouvert à tous vote les lois. Tous les citoyens qui ont envie de donner leur avis viennent, ce n'est pas obligatoire. Des représentants préparent les lois, ils sont tirés au sort, on retrouve donc un milieu hétérogène amateur qui représente vraiment la société. Ils sont amateurs alors ils écrivent des lois compréhensibles par tous. On sort là de la professionnalisation du droit qui fait qu'il nous échappe. Les "tirés au sort" le sont pour deux ans et ne font pas deux mandas consécutifs. Ainsi on évite l'abus de pouvoir, la corruption.
A plus grande échelle, cela peut fonctionner en fédération où les représentants sont encore tirés au sort. 
Il propose une autre formule en deux temps :
- chaque citoyen "vote" pour deux personnes qu'il pense douées pour défendre l’intérêt général, pour écrire les lois, chacun avec ses propres critères.
- parmi la liste des citoyens cités ou "élus" on tire au sort les représentants, qui acceptent ou non leur rôle.
Il émet aussi l'idée d'un parlement à deux chambres en France : l'Assemblée nationale telle qu'à présent et un sénat de "tirés au sort". 

Il remet en cause une chose que l'on pense établie et que l'on défend même au nom de la démocratie : Élire des représentants est-ce démocratique ?

Son approche nourrit la réflexion sur les formes d'organisation à inventer (ou retrouver !) pour que chacun puisse prendre part à la vie de la société, pour trouver un autre chemin que l'oligarchie, pour séparer les pouvoirs économique et politique. 

La réflexion s'applique à l'éducation forcément. Pour évoluer dans nos institutions, je pense qu'il faut que les enfants expérimentent d'autres organisations. 

Le grand nombre est un faux obstacle même si cela doit d'abord se vivre à petite échelle : l'école, la commune... et même si je défends un mode de vie local qui entraîne une économie et une agriculture locales et du coup une démocratie locale.
Le désintéressement actuel pour la politique d'une grande part de nos citoyens en est un encore plus faux car, même si dans un premier temps les personnes présentes au parlement seraient en grande partie  celles qui militent aujourd'hui, beaucoup d'autres verraient vite apparaître leur pouvoir de décision. Et l'éducation populaire sèmerait les graines nécessaires.

C'est une graine semée dans la réflexion sur la démocratie, je ne sais pas encore ce que je pense mais j'aime bien y réfléchir et j'ai envie de lire et écouter d'autres choses à ce sujet !

Liens :

Mémé

Pas de post ces derniers jours, j'étais occupée à dire Adieu à ma mémé.
Ça y est c'est fait, elle est passée de l'autre côté.
De toutes ces années passées ensemble, notre relation a été très intense, pas toujours évidente, toujours très proche et solide.
Je n'oublierai rien de tous ces moments, je te remercie Mémé pour tout ce que tu as su m'apporter.




 Mon hommage :



Ma chère famille, amis et voisins de ma grand-mère, nos amis,
Merci d'être venus rendre hommage à Jacqueline, notre grand-mère aujourd'hui à St Julien le Chatel.

Ca y est mémé, on en a souvent parlé du jour de ton enterrement, ça y est c'est aujourd'hui. Et meme si ce n'est pas facile, comme je te l'avais promis je prends la parole.
J'y ai souvent pensé à tout ce que je voulais dire aujourd'hui, je vais tenter d’être brève et d'avoir la force de lire.

Je ne sais pas grand chose de ta vie, les grandes lignes, celles qui faisaient tes souvenirs. Tu parlais toujours avec une grande nostalgie des bonheurs, de la joie de ton enfance à Néoux avec tes parents, tes sœurs et ton frère. Vous êtes venus vivre à St Julien, au Theil et âgée de 15 ans tu donnais vie à Joel, mon père et décidais de te marier avec Roger pour offrir une vie de famille à mon père. Votre union n'a pas été des plus tranquilles, et même si ça n'a pas toujours été pour le meilleur vous avez vécu 56 ans ensemble, ici à St Julien. Tu as fait toute ta carrière à la poste, à St Julien, à Peyrat, à Chénérailles. Tes souvenirs disaient que tu as aimé ton métier, même si tu regrettais de ne jamais avoir été titulaire. Ce qui t'avais pourtant été proposé à Peyrat le Château, tu refusas ce poste pour ne pas partir sans ton mari, qui ne voulait pas quitter St Julien. Tu as sans doute connu des moments très heureux, tu aimais rire t'amuser, danser, tu aimais les animaux, tes chiens, tes chats, tu aimais très fort ta famille. Perdre l'un d'entre eux était toujours très difficile. En mai 90, ce cancer, la maladie, les hôpitaux, la souffrance mais aussi ton courage et ta grande force. Même si tu n'as jamais retrouvé une santé solide tu as pu vivre encore plus de vingt ans, et profiter encore de quelques plaisirs de la vie.
Tu as attendu Noël pour que nous nous retrouvions une dernière fois tous les six, comme tu aimais tant. Tu aurais aimé attendre encore pour connaître plus de nos vies à Nico et moi, être encore auprès de mes parents et tes sœurs, et pour rester auprès de pépé, malgré toutes vos difficultés à vivre ensemble tu ne voulais pas le laisser. Quand je lui dis que tu ne reviendrais pas, il m'a dit qu'il aurait aimé que tu guérisses, mais pas pour lui, pour toi, pour que tu ailles vers Perpignan, chez ta sœur. Alors finalement, je me suis dit que derrière toute sa dureté et derrière toutes vos chamailleries, il devait bien y avoir un petit bout d'amour.

Et il y a quelques jours tu as retiré ton chapeau.

Bien sur c'est triste de te savoir partie mais comme toute les petites filles, je sais que ma mémé est partie au ciel, dans les étoiles et que de là haut tu veilleras sur nous, tu retrouveras tes êtres chers déjà partis. Et de là-haut, tu verras toute la misère et la souffrance de ta vie de tellement loin qu'elle te paraîtront insignifiantes et baignée dans l'immensité de l'univers tu regarderas tout cela d'un œil attendri et bienveillant.
Tu as un beau et long voyage à faire, peut-être le feras-tu sur un escalier en arc-en-ciel, dans un ascenseur de lumière, sur les ailes d'un ange...
Pour faire ton voyage il faut te délester de certaines valises trop lourdes pour l'ascension. Lâche tes sacoches de rancune, de tristesse, de culpabilité, laisse les disparaître. Sois libérée de nos rancunes, accepte notre pardon.
Nous avons des cadeaux à te glisser dans tes sacs, deux cadeaux qui t'aideront à faire le chemin. Le premier c'est un grand merci mémé, merci pour tout le bonheur que nous avons vécu ensemble, merci pour tous ces Noëls, merci pour tous ces bons repas que tu aimais nous préparer, merci d'avoir été ma mémé.
Le deuxième c'est un grand je t'aime, je te garde dans mon cœur, pour toujours.

La mort d'un proche nous invite à revoir nos priorités, la mort d'un proche nous invite à célébrer la vie, à donner le meilleur de nous mêmes chaque jour, sans exception, à vivre et à donner autant de bonheur et de joie que possible. La mort invite à l'amour.

Paix, joie, bonheur, amour pour vous tous.

Adieu mémé, bon voyage.

mardi 22 janvier 2013

Vers une autre éducation

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Voici un an et demi que j'ai rendu ma clé et mes craies. Passée l'euphorie de la libération du cadre « éducation nationale » et la joie de choisir mon lieu de vie et mon mode de travail, arrive une autre étape importante de la page tournée. Celle où l'on se remémore les bons moments et où l'on réalise les avantages abandonnés. J'ai connu des moments de nostalgie. Il était bon de travailler avec des enfants. Il était bon d'avoir une place dans la société et de se sentir utile. Il était bon de réfléchir à un sujet important et de participer à une évolution. Il n'était pas négligeable d'avoir un revenu fixe et de ne pas avoir à se soucier de paperasses dont la poésie des intitulés me laisse rêveuse : mutuelle, assurance professionnelle, caisse retraite, prévoyance, cotisations, charges...
Je suis heureuse d'avoir accompagner cette cinquantaine de jeunes, je suis émue de les revoir et contente d'apprendre que beaucoup ont choisi de faire entendre leur voix en étant délégué ou élu au conseil général de jeunes et surtout contente de les savoir épanouïs.
Je réalise combien il était important pour moi de me sentir utile, d'agir, de réaliser.

Pourtant je ne regrette toujours rien.
Face à cette nostalgie, deux réactions sont possibles : déprimer et m'affliger d'avoir quitté une situation confortable ou bien tirer des enseignements de cette expérience et comprendre ce que je souhaite entreprendre par la suite.
Depuis que j'ai rendu mon déguisement de maîtresse, je découvre une approche douce, humaine, respectueuse de la santé. Je découvre aussi une autre vision de la vie, de la mort. Je commence une deuxième carrière en tant que « praticienne en entretien corporel énergétique » et j'expérimente une autre forme de travail « libérale ».
Mon champ de conscience a évolué ces dernières années et il est à présent trop éloigné du champ de conscience qui permet l'existence de l'éducation nationale dans sa forme actuelle. Autrement dit, j'ai accédé à trop d'informations, j'ai mis le doigt sur trop de dysfonctionnements pour pouvoir continuer d'exercer dans ce cadre, ceci dit je ne sous-estime pas le travail de tous les instits motivés qui sont attentifs à la relation qu'ils créent avec les enfants, à leur manière de leur parler et à l'exemple qu'ils montrent.

Découvrir une manière de prendre soin de son corps en toute autonomie et gratuitement, juste outillée de ses deux mains et de son intention, découvrir comment aider les autres à ouvrir une porte vers une plus grande conscience de son corps me plaît beaucoup. Et j'ai l'intention d'apprendre dans ce domaine en exerçant ce nouveau métier.
Pour autant, je ne peux abandonner l'idée de travailler avec les enfants.

Alors je recommence à plancher sur l'idée d'une autre forme d'éducation qui me satisfasse et je prépare la suite de mon témoignage « Cinq années de maîtresse » pour l'augmenter de mon point de vue sur une nouvelle éducation.
Les premières rubriques que je pressens sont : Relation, Rythmes, Corps, Arts, Être, Communiquer, S'exprimer, Intervenants et bénévoles, Parents, Projet, Cadre spatial, Objets, Animaux et plantes, Taches collectives, Apprentissages, Hétérogénéité...