J'ai eu la joie d'assister ce dimanche à Saillans à la conférence de Brigitte Guimbal du magazine PEPS. Voici ce que j'en ai retenu. Ceci écrit avec mon filtre et ne reprenant pas ses mots directement.
L’enfant a besoin d’évacuer ses émotions (chagrin, colère,
frustration, peur).
Pour cela, il a besoin d’être écouté par un adulte, avec
empathie, sans intervention, sans jugement, sans intellectualisation, juste
permettre que ça sorte en se sentant en sécurité, avec un contact au moins
visuel, et jusqu’au bout des pleurs, des cris.
Pour écouter des pleurs, prendre l’enfant dans ses bras ou
rester à côté prêt à le faire.
Pour écouter la colère, laissez taper l’enfant dans vos mains
ou dans un coussin que vous tenez, laissez-le exprimer des cris, des paroles « agressives ».
Pour écouter la frustration d’un enfant, écoutez-le,
reconnaissez sa frustration, ne cédez pas pour qu’il puisse aller au bout de l’émotion.
Pour permettre à un enfant d'accéder à la décharge, le jeu est une bonne porte d'entrée (voir le livre "Développer le lien parent-enfant par le jeu" d'A. Solter).
Un enfant qui bloque ses émotions dépense de l’énergie pour
les retenir et construit des mécanismes de contrôle et des stratégies de
survie.
Quand un événement vient réveiller une blessure dont l’émotion
n’a pas été évacuée, le mécanisme de contrôle peut lâcher et les émotions se déverser,
et alors paraitre démesurées face à la situation présente.
Quand le trop-plein d’émotions refoulées est important l’enfant
est perturbé dans son développement. S’il peut lâcher ses émotions en étant écouté,
il retrouve ses capacités.
L’enfant qui n’est pas écouté avec empathie dans ses
émotions perd sa capacité d’empathie.
Un enfant laissé seul quand il exprime une émotion se sent abandonné,
perd confiance en ses ressentis et en l’adulte.
Dès la naissance, le bébé a besoin de pleurer sans être empêché
de le faire et sans être abandonné à ses pleurs.
Un enfant qui décharge ses émotions au fur et à mesure est
joyeux et peut mettre en attente des émotions jusqu’à ce qu’une personne soit
disponible pour l’écouter.
L’enfant ne pleure pas car il est fatigué, il pleure car,
fatigué, il n’a plus assez d’énergie pour retenir ses émotions refoulées.
Un enfant qui a pris l’habitude de refouler va décharger longuement
et fréquemment quand il va commencer à être écouter, pour rattraper le retard.
L’aide d’un professionnel peut être nécessaire si les mécanismes et les stratégies
sont bien inscrites.
L’enfant ne fait pas de caprices ou n’agit pas sciemment
pour embêter l’adulte, il réagit en fonctions de ses blessures, mécanismes de
contrôle et stratégies. Il montre un besoin de décharger ses émotions.
Un adulte a besoin d’évacuer ses émotions refoulées pour
pouvoir écouter sereinement celle des enfants.
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