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jeudi 2 avril 2015

Les pleurs des bébés vus par Aletha Solter

Samedi 28 mars, je suis allée aux portes ouvertes du hameau des buis vers Joyeuse en Ardèche, excellente journée ! Ce lieu est inspirant et motivant.
Sophie Rabhi a créé sur ce lieu une école et un collège. Au cours de sa présentation, elle a mentionné les travaux d'Aletha Solter au sujet des pleurs des bébés.
J'ai commencé la lecture de "Pleurs et colères des enfants et des bébés". Le point de vue sur les pleurs des bébés éclaire tout à fait ma situation actuelle et me donne des solutions pour l'améliorer.

J'étais consciente jusque là de deux manières de réagir aux pleurs d'un bébé dont tous les besoins immédiats sont assouvis:
-"Il a besoin de pleurer, je le laisse pleurer dans son lit, il finira bien par s’arrêter. Je dois accepter ses pleurs quelques jours ou semaine, quitte à utiliser des boules Quies et après je serai tranquille. "
- "Il se met à pleurer, je fais tout ce que je peux pour le distraire : tétée, tétine, bercement, promenade... pour qu'il cesse de pleurer. Je n'ai pas envie qu'il pleure, c'est trop dur."

Dans le premier cas, le bébé est en état de détresse seul avec son chagrin, il perd confiance et finit en effet par ne plus pleurer car il débranche son système d'alerte.
Dans le second cas, le bébé ne peut exprimer son chagrin, il apprend à ne pas exprimer ses émotions.
Des deux cas découlent des troubles du comportement plus ou moins dévastateurs dans la construction de la personnalité. J'opterais bien pour "plus" plutôt que "moins"...

Aletha Solter propose un autre point de vue : les bébés ont un besoin physiologique de pleurer pour se décharger des hormones du stress. Quand ils pleurent les bébés ont besoin d'être accompagnés par un parent ou un substitut parental. L'accompagnement qu'elle a expérimenté avec réussite est de prendre le bébé contre soi, de se détendre et ressentir l'amour qu'on lui porte, de le rassurer par des paroles, de capter son regard, caresser tendrement sa tête, son visage ou ses bras et accueillir ses pleurs jusqu'à ce qu'il cesse de lui-même.

Ces derniers temps, notre bébé demandait à téter souvent et sans réelle faim. il s'endormait en journée en promenade dans le porte-bébé et le soir au sein. Je réalise que nous ne lui laissions pas la possibilité d'exprimer ses pleurs et que la tétée et la promenade étaient devenues les deux moyens d'accepter ce refoulement. Selon Aletah Solter, il en découle que le bébé demande plus souvent à téter la nuit. J'expérimente depuis hier cette nouvelle approche et j'en suis très heureuse, même si comme elle l'indique il a du retard à rattraper, à suivre !

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